Interview – Margot Galpin I ) Rencontre : Qui es-tu ? Bonjour Margot, peux-tu te présenter en une phrase (âge, ville, métier)
Croissance et énergies : définition de la transition énergétique et solutions
Réflexion sur les principaux enjeux de la transition énergétique et des idées de solutions pour son entreprise
En 2017, les énergies renouvelables atteignent 16,3 % de la consommation finale énergétique française avec une évolution de 70% depuis 2006 ( MTES/Service de la donnée et des études statistiques-2019) . C’est un bon début mais il reste du chemin et les entreprises ont un grand rôle à jouer dans leurs pratiques mais aussi dans la sensibilisation de leurs membres ce qui est bénéfique pour la planète mais aussi pour leur image.
Si je veux donner une définition de la transition énergétique, c’est un processus évolutif une modification structurelle profonde des modes de production et de consommation de l’énergie qui doit prendre en compte les évolutions technologiques et notre capacité à innover pour utiliser des énergies plus propres.
L’équation est complexe et je trouve qu’il est difficile de se projeter d’où mon besoin d’échanger pour enrichir ma réflexion.
L’objectif est de passer d’une consommation d’énergie fossile (pétrole, charbon, gaz) émettrice de gaz à effet de serre à des énergies renouvelables. Différents scénarios existent dont certains avec l’utilisation de l’énergie nucléaire très utilisée en Europe.
Plusieurs économistes ont fait le lien entre croissance économique et consommation d’énergie remettant en cause le concept de croissance verte et la notion même de PIB.
L’enjeu important de celle-ci est pour moi les notions de croissance et décroissance dont nous avons tous des perceptions différentes voire divergentes liées à l’incertitude des futurs possibles imaginés de façon positive ou négative.
Je ne suis pas un expert dans ces domaines et c’est pourquoi je vous encourage à mener vos propres recherches si vous souhaitez approfondir cet article et à partager votre réflexion avec nous et/ou d’autres personnes de votre entourage. Utiliser son esprit critique et vérifier les faits est essentiel au regard de la diffusion des informations, leur viralité ainsi que la difficulté de trouver d’en trouver des positives et des idées de solutions. Les innovations technologiques sont un point important pour prendre en compte la transition énergétique et cette curiosité intellectuelle m’aide à en découvrir de nouvelles régulièrement.
De plus, je crois que l’Amour au sein d’un collectif à un pouvoir créateur sans limites et c’est pourquoi je ressens que nous sommes la solution de la transition dans laquelle je m’engage pour notre Planète et le Vivant. Aussi bien en entreprise qu’en dehors.
Plan :
- I) Qu’est-ce qu’une énergie renouvelable ?
- II) Énergie et croissance : au cœur du questionnement sur la transition énergétique
III) Pourquoi et comment s’engager dans la transition énergétique
I) Qu’est-ce qu’une énergie renouvelable ?
1) Définition
Une énergie renouvelable est une énergie inépuisable qui n’entraîne pas l’extinction de la ressource initiale par opposition à une énergie non renouvelable ou fossile dont les stocks s’épuisent (pétrole, charbon, gaz, uranium). On parle ainsi d’énergies « fluides » pour les premières et « stocks » pour les secondes.
Les énergies renouvelables sont aussi nommées énergies « propres » ou « vertes » car elles dégagent peu de pollution lors de leur exploitation. Cependant leur rentabilité est encore plus faible que les énergies fossiles et la quantité de métaux rares nécessaire à leur création est à ne pas négliger (cf. II.2) mais elles s’améliorent de plus en plus et leur coût diminue .
Elles sont issues principalement du Soleil et de la Terre, de la force du vent, des marées et des courts d’eau. Mais il en existe encore d’autres qualifiées d’énergies du futur utilisant des sources comme l’hydrogène, les micro-algues ou encore le CO2 lui-même. Je reviendrai dans un autre article sur celles-ci car à l’heure actuelle l’équation de la transition énergétique n’est pas simple à résoudre et mérite de s’en emparer collectivement.
2) Données clés pour la France
Source: MTES/Service de la donnée et des études statistiques-2019, infographie réalisée par Bertrand Gaillet
Pour compléter ces chiffres on peut ajouter que l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) dans son étude Renewable Power Generation Costs in 2019 qui s’appuie sur les coûts et les tarifs retenus dans le cadre d’appels d’offres de 17 000 projets d’énergie renouvelable en 2019 déclare que « Depuis 2010, le coût de l’énergie a baissé de 82 % pour le solaire photovoltaïque, de 47 % pour l’énergie solaire à concentration (CSP), de 39 % pour l’éolien terrestre et de 29 % pour l’éolien offshore » et donc que « Les nouveaux projets de production d’énergie à partir de sources renouvelables sont aujourd’hui de moins en moins chers par rapport aux centrales à charbon existantes. En moyenne, il est moins cher de mettre en service de nouvelles installations d’énergie solaire photovoltaïque et éolienne que de maintenir de nombreuses centrales au charbon en exploitation »
La part du solaire à ainsi un fort potentiel avec une quotité de 3,2% dans les énergies renouvelables en France en 2017 et la baisse du coût de l’énergie qu’il produit. Raymond Sarr CEO de Jokosun qui œuvre pour rendre accessible l’énergie solaire dans les campagnes sénégalaises nous parle cela dans cette interview (lien).
II) Énergie et croissance : au cœur du questionnement sur la transition énergétique
1) Le lien entre consommation d’énergie et croissance du PIB
Croissance comparée du PIB (GDP = gross domestic product) , de la consommation d’énergie et de pétrole.
On observe l’intrication de l’évolution de la croissance du PIB avec celle de la consommation d’énergie et de pétrole. Pour résumer de façon simple plus un État consomme de l’énergie plus il est riche.
Le mix énergétique dans le monde est fait à 80% d’énergies fossiles (30% pétrole ; 30% charbon et 20 % gaz). Un pays dont le PIB croît est un pays qui consomme plus d’énergie et donc qui qui émet plus de CO2. Selon les travaux de Gaël Giraud l’élasticité du PIB c’est-à-dire « si la consommation d’énergie augmente de 100 %, la théorie économique conventionnelle prédit que la hausse induite du PIB par habitant se limitera à moins de 10 %. D’après Gaël Giraud, l’observation empirique montre que l’augmentation est en réalité de 60 %».
60% au niveau mondial mais 40 % pour la France qui dépend moins du pétrole et du gaz et 70% pour les États-Unis.
Le modèle de l’industrialisation est basé sur la productivité obtenue par le remplacement de tâches humaines par des machines qui consomment de l’énergie. Le bas coût de l’énergie favorise donc la croissance car les machines ont des rendements bien plus élevés. On constate aussi que la délocalisation de la production vers des pays où la main d’œuvre est moins chère permet une délocalisation des émissions de CO2 pour les pays occidentaux.
De plus, la quasi-totalité des emplois dans notre économie sont dépendants de l’énergie que cela soit pour faire fonctionner une machine dans une usine, aller à son travail en voiture, en métro ou en bus. L’énergie est la base de notre économie. Toute croissance économique dépend donc en partie de la consommation d’énergie.
La dématérialisation de l’économie ne réduit pas cette dépendance. Les Datas Centers — dont les capacités augmentent d’année en année— représentaient 4 % à eux seuls de la consommation énergétique mondiale en 2015. À titre individuel envoyer un email émet autant de CO2 que de laisser une ampoule allumée pendant 1h.
Nous pouvons comprendre ainsi que si l’énergie devient plus rare et que son coût augmente alors il y aura une contraction de l’économie à cause de cette dépendance. Les conséquences pourraient être une crise économique et sociale sans précédent.
Une des revendications du mouvement des gilets jaunes était d’ailleurs liée à l’augmentation du coût de l’essence qui rend les déplacements domicile/travail trop coûteux, mettant en péril leur pouvoir d’achat. On parle de précarité énergétique. Selon l’Observatoire national de la précarité énergétique en 2018, 30 % des ménages (et 43 % des 18-34 ans) ont restreint le chauffage pour réduire leur facture.
Pendant que certains consomment de l’énergie sans compter d’autres doivent se restreindre ou n’y ont simplement pas accès dans certains pays. La transition énergétique doit aussi participer à réduire les inégalités sociales.
Je constate donc que tout est lié voire noué mais est-ce qu’une transition énergétique au cœur d’un processus de croissance verte est-elle pertinente ?
2) La croissance verte : un concept incohérent selon sa conception actuelle
J’entends régulièrement parler de décroissance ou de croissance verte.
Réfléchir à cet article me fait comprendre que selon notre vécu, notre ressenti, la société dans laquelle nous vivons ils ne résonnent pas de la même manière et méritent que l’on se questionne collectivement à leur sujet car chaque concept évolue et appartient à tous ceux qui l’utilisent.
Le concept de croissance verte a été mis en avant lors du Sommet de la Terre « Rio+20 » en 2012 organisé par l’ONU regroupant 90 chefs d’États. L’ONU avec ce concept propose une économie verte garantissant une croissance économique soutenue. La croissance Verte est depuis utilisée par les organisations internationales pour faire face au changement climatique et à la dégradation des écosystèmes.
Le rapport Brundtland de 1987 qui a défini la notion de développement durable mettant en avant l’espoir d’un progrès technologique qui permettrait d’augmenter indéfiniment le PIB tout en préservant les ressources données par la nature.
À ce sujet, Gaël Giraud met en exergue qu’au sein des économistes une bonne partie minimise le rôle de l’énergie dans l’économie et pour lui le PIB n’est pas un bon indicateur de croissance « D’où l’inanité des débats sur la croissance verte, qui s’interrogent sur le fait de savoir si la transition est compatible avec la croissance du PIB. La bonne question, c’est : comment opérer la transition de manière à assurer du travail pour le plus grand nombre, et un style de vie à la fois démocratique et prospère ? ».
Quand le journaliste le questionne sur la fin de l’économie de croissance à cause des contraintes du pic pétrolier et du changement climatique qui promettent de dessiner un avenir dans lequel la machine économique aura de moins en moins d’énergie à sa disposition pour fonctionner il rétorque « Oui, très vraisemblablement. Sans transition énergétique (c’est-à-dire, sans réorientation volontariste de nos forces productives et de nos modes de consommation vers une économie moins dépendante des énergies fossiles), nous ne pourrons tout simplement plus retrouver la moindre croissance durable. »
Les travaux d’économistes tels que les siens ne sont pas pris en compte à l’échelle internationale où la notion de croissance du PIB domine. Ainsi l’OCDE a publié sa stratégie pour une croissance verte en 2011, traduite en France par La loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) en 2015, avec des plans d’actions prometteurs visant « à permettre à la France de contribuer plus efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique et à la préservation de l’environnement, ainsi que de renforcer son indépendance énergétique tout en offrant à ses entreprises et ses citoyens l’accès à l’énergie à un coût compétitif ».
Certaines mesures de la politique énergétique auprès des entreprises sont néanmoins incohérentes dans leurs applications comme peut le souligner plus loin Thomas Sanchez dans son interview.
De plus, le rapport des États avec la mondialisation, le néo-libéralisme et les multinationales des énergies fossiles est aussi à questionner pour comprendre plus finement les enjeux derrière la notion de croissance verte.
Avec l’état actuelle des technologies en termes d’énergie renouvelable et de dépollution il me semble que de tout faire pour avoir une croissance verte telle que définie par l’ONU est une illusion et freine à faire émerger des solutions innovantes durables et viables environnementalement et socialement qui existent déjà comme on le voit après avec le Courant Constructiviste qui les recense.
Par exemple, concernant les énergies renouvelables et les recherches que j’ai menées à ce jour, aucune n’est encore satisfaisante sur le plan environnemental bien que l’on observe des améliorations de l’efficacité et l’efficience de matériaux comme les panneaux solaires. Quand voit qu’actuellement une éolienne nécessite 1 kg de métaux rares et 16kg de cuivre : la transition écologique est plus le passage d’un extractivisme à un autre ; de l’ère du charbon et pétrole à celle des métaux rares(tels que le lithium et le colbalt) contenus dans les technologies vertes. .Je me suis aidé du Thinkerview de Guillaume Pitron.
Selon moi, les innovations devraient changer la donne si elles sont orientées pour la Terre, l’humain et la réduction des inégalités à l’échelle planétaire. Des courants de pensées sont néanmoins divergents sur les actions à menées et comment.
3) Collapsologie et courant constructif : réflexions sur la notion de décroissance
Si la croissance verte semble une illusion, certains courants comme la collapsologie sont à l’opposé et me font réfléchir sur la décroissance. C’est un courant de pensée récent qui étudie les risques d’un effondrement de la civilisation industrielle et ce qui pourrait succéder à la société actuelle. Celui-ci serait la conjonction de différentes crises : crise environnementale, mais aussi crise énergétique, économique, géopolitique, démocratique.
Pablo Servigne auteur de Comment tout peut s’effondrer, est une des figures de ce mouvement en France. Il réfléchit à des solutions pour une vie après effondrement et comment l’Homme pourrait l’anticiper en réfléchissant à la transition, l’autosuffisance alimentaire via l’agroécologie et les mécanismes d’entraide. Dans son interview pour Reporterre il explique à la fin « Après, dans la vie de tous les jours, une des clés pour nous a été de dépenser moins pour pouvoir travailler moins et nous libérer du temps (il s’est installé dans la Drôme) ». Donc une décroissance du mode de vie de sa famille qu’il anticipe et qui serait contrainte en cas d’effondrement.
Pour revenir à la transition énergétique, si le secteur des énergies renouvelables et notamment l’éolien et le solaire, connaît une forte hausse, il est loin de pouvoir assumer une transition énergétique aujourd’hui. Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), affirme ainsi qu’il faudrait au moins que la croissance des énergies renouvelables soit deux fois plus rapide.
Une notion est à prendre en compte celle de l’innovation. Le courant constructif met au cœur de sa pensée l’écologie créative et se positionne contre la décroissance. Son fondateur Satyavir Colibri m’a résumé leurs fondements lors d’une conversation « Nous sommes contre la décroissance, parce que les solutions ne peuvent émerger que dans un système de croissance qui finance leur développement et leur mise à l’échelle. La transition écologique c’est entre 60 et 90 mille milliards (N.D.LR : En 2015 pour la transition énergétique le coût été estimé à 44.000 milliards de dollars les investissements nécessaires d’ici à 2050 pour limiter le réchauffement climatique et développer les énergies « propres »), ce n’est pas les décroissants qui vont financer cela, sans compter le fait qu’aucun pays ne souhaite décroitre. Et surtout, polluer moins, c’est polluer quand même, et polluer quand même c’est s’effondrer quand même ! Ce qu’il faut c’est dépolluer massivement et pour ça nous avons besoin d’une industrie mondiale de la dépollution connectée à une industrie de la valorisation du Co2. »
Pour comprendre plus en profondeur ce courant je vous invite à lire son article sur l’écologie morale « qui en appelle à polluer moins par auto-restriction individuelle et décroissance collective » qu’il oppose à une écologie créatrice porteuse d’innovations qui rebattraient les cartes de la transition énergétique telle que je vous l’ai présentée avec les paradigmes et technologies actuelles. Leur première mission est d’ailleurs de développer une gigantesque veille constructive pour repérer les solutions qui émergent dans le monde. Vous pouvez accéder à celle-ci sur leur groupe Facebook.
Ces deux mouvements m’aident à comprendre la diversité dans la compréhension de la crise écologique et humaine que nous traversons. L’engagement est pour moi au cœur de la transition écologique vers la vision harmonieuse et prospère de la Terre que je visualise chaque jour. L’entraide est primordiale ainsi que l’union de nos combats car malgré nos divergences c’est bien du comment agir dont je vais vous parler. Selon moi, il ne peut se faire qu’avec Amour et je me sens soutenu dans le collectif WA4E.
II) Pourquoi et comment s’engager dans la transition énergétique
1) Prendre conscience de nos habitudes de consommation d’énergie au regard du reste du monde
Rappelons que la consommation d’énergie primaire par personne est très inégale à l’échelle de la planète.
D’après cette infographie on saisit bien le lien entre PIB élevé, société de consommation et consommation d’énergie par habitant. Le GIEC préconise ainsi de diviser par 3 notre consommation d’ici 2050 pour rentrer dans les objectifs climatiques fixés à 2°C d’augmentation de la température.
Pour l’Islande cet écart est dû au fait que son potentiel est bien supérieur aux besoins de sa population de 340 000 habitants et donc elle a attiré des industries qui consomment beaucoup d’énergie sur son territoire. Elles représentent 82% de la consommation électrique.
Nous voyons ainsi bien quels pays pourraient baisser leur consommation d’énergie alors que certains ont encore beaucoup à se développer en la matière. En effet, on ne peut encore que constater les inégalités quand une partie de monde consomme sans compter alors que certains n’ont pas encore accès à l’électricité.
Si nous ne changeons pas nous-mêmes et ne prenons pas conscience de l’illusion d’une croissance verte infinie alors rien ne changera.
Alors certes l’objectif n’est pas de renoncer à la technologie et à la modernité qui a permis de nombreuses avancées dans la qualité de vie de l’humanité, mais posons la question de ce qui nous est utile quand on constate :
- Qu’un avatar de jeu vidéo consomme plus d’électricité qu’un Ethiopien,
- Que l’innovation du Bit Coin a une consommation électrique annuelle dépassant celle de la Suisse
- Que la fabrication d’un téléphone demande 1000 fois de matière que le produit fini !
- Si nous ne changeons pas nous-mêmes dans un processus collectif et créatif sans prendre conscience de l’illusion d’une croissance verte infinie alors rien ne changera.
2) Réfléchissons ensemble à la transition énergétique et écologique : pour une écologie de l’Amour
Je me demande si notre capacité à aller vers une écologie (du grec « oikos », maison et « logos », science, connaissance). commune et trouver des solutions à la crise climatique est liée au fait qu’on ne sait pas encore s’aimer (ou plutôt que l’on n’est pas assez à le faire et que ce n’est pas encore mis en avant concrètement). Je me dis que si 1% de la population contrôle près de 90 % des richesses (voir plus selon certains chiffres) c’est qu’il a un intérêt à ce que nous ne soyons pas unis et que nous ne prenions conscience de notre force et de notre capacité à changer les paramètres de l’équation. Nous sommes le pouvoir !
Revenir sur le terme de richesse me semble une nécessité. De plus, certaines solutions de dépollution existent déjà mais elles sont peu connues du grand public et les moyens investis pas assez suffisants.
Au concept de décroissance je préfère celui d’efficience pour apprendre ou réapprendre ce qui est essentiel dans nos vies (l’Amour et l’entraide pour moi). Raymond Sarr aborde dans son interview ce concept pour l’énergie : consommer juste ce dont on a besoin. Décroître sur certains de mes besoins matériels a permis à mon être de croître.
Alors que pour le concept de croissance verte pourquoi ne pas faire en sorte prenne en compte la croissance de l’être comme une plante qui s’épanouit en relation avec son environnement et non contre lui.
Quand j’observe la nature j’apprends ce qu’est l’Harmonie et j’essaie de comprendre comment faire pour agir dans ce sens pour le monde que je souhaite. Je me pose la question de savoir si nous avions une énergie propre et renouvelable à l’infini, aurions-nous la maturité pour s’en servir ? Et aurions-nous une utilisation juste et raisonnée qui permettrait la suppression des inégalités entre les Hommes et de vivre en Harmonie avec la nature ?
Pour l’instant, je ressens que non et que nous devons apprendre à nous aimer tout en cherchant à être créatif pour trouver des solutions innovantes. Dans ce processus intérieur je me connecte avec l’extérieur, mon prochain et la Terre. La force de l’Amour et du collectif peut créer beaucoup plus que je l’imagine. C’est ce que je nomme l’écologie de l’Amour.
Je résonne en termes d’équilibre planétaire. La décroissance sur certains points et certains espaces amènera de la croissance sur d’autres.
L’entreprise est au cœur du paradigme de nos sociétés modernes et plutôt que de le renverser We Act For Earth veut le changer positivement de l’intérieur. Comme pour les notions de croissance, décroissance et transition énergétique il est le temps de s’approprier la notion d’entreprise et de faire du monde de l’entreprise un espace d’entraide ou chacun trouve du sens à ce qu’il fait.
3) Idées de solutions : le scénario Négawatt et les engagements du collectif We Act For Earth
a) Les actions concrètes du plan d’action de l’association Négawatt
Des solutions sont simples à prendre en fonction des possibilités de chacun.
Selon l’étude de l’association Négawatt les domaines où le potentiel de réduction de la consommation d’énergie sont :
- Les transports (covoiturage, transport en commun, vélo, télétravail) = possibilité de diviser par 20 les émissions de gaz à effet de serre
- Les bâtiments (éteindre les bureaux pendant la nuit, éclairage, ordinateurs, ventilation et l’isolation) = économie possible d’1/3 de leur consommation électrique
- Fabriquer des objets durables et réparables et mettre fin au consumérisme
- Agriculture, réduction de la consommation de viande pour réduire l’émission de gaz à effet de serre (en premier le méthane) et possibilité de transformer matières agricoles en gaz renouvelable
Selon ce plan de transition fait par les experts de Négawatt si l’on applique ces propositions avec une action conjointe de l’État, des entreprises et des citoyens l’on pourrait satisfaire la totalité des besoins de la France par les énergies renouvelables d’ici 2050.
Les conclusions de Guillaume Pitron sur la consommation de métaux rares me questionnent sur la viabilité de ce plan sur l’usage accru du solaire et de l’éolienne. D’où l’importance de privilégier l’innovation dans les énergies renouvelables et la dépollution pour rendre de tels plans possibles.
b) La raison d’être de notre collectif : vous accompagner dans vos engagements pour impacter positivement le monde grâce à votre activité professionnelle
Une transition énergétique raisonnée ne pourra se faire que par l’implication de tous : citoyens, entrepreneurs et entreprises et dans leurs engagements envers une vision partagée du monde de demain.
Chez WA4E nous voulons vous donner des outils pour agir !
La force du collectif fait sens avec mes valeurs et m’a aidé à les aligner avec les missions de mon entreprise.
Nous proposons à chaque nouveau membre (entrepreneur, entreprise, salarié ou étudiant) de devenir un BackPackEarth avec un parrain pour accompagner dans la mise en place de choses concrètes pour l’aider à être plus efficient dans sa consommation d’énergie et nouer des liens pour grandir ensemble.
Pour aider le Membre dans la prise d’engagements en faveur de la soutenabilité de son activité professionnelle, l’association WA4E lui propose 7 parcours nommés Grandes Randonnées dont 3 permettant d’agir en faveur de la transition énergétique de son entreprise :
- GR « numérique responsable » : changement des pratiques numériques avec différents paliers ou « gîtes d’étapes »
- GR « achats responsables » : changement de la typologie des fournisseurs
- GR « vie quotidienne » : mettre en place des actions RSE au-delà du spectre numérique responsable et achat responsable (ex : prendre le train plutôt que l’avion dans ses déplacements pro).
Nous soutenons ainsi tous ceux qui veulent œuvrer au quotidien pour une société plus respectueuse de la Terre et du Vivant. Nous croyons que cela se fait par des changements progressifs de nos habitudes et de celles de nos entreprises avec des engagements que l’on peut tenir en mettant plus d’Amour dans nos relations professionnelles pour trouver ensemble des solutions. Le groupe LinkedIn (lien) est aussi un espace collectif ou s’entraider et partager des initiatives et dynamiques pour impacter positivement le monde.
Pour nous aider à comprendre concrètement certains enjeux de la transition énergétique et quelles solutions peut apporter une entreprise dans le domaine de l’énergie renouvelable, j’ai interviewé Thomas Sanchez CEO de Voltyo et Raymond Sarr CEO de JokoSun car la force d’un collectif est basée sur le partage des expériences de chacun ainsi que d’entreprises et projets inspirants pour se nourrir mutuellement.
Conclusion :
J’ai beaucoup évolué dans ma réflexion personnelle sur comment agir en faveur de plus d’Amour et d’Harmonie entre les Hommes et la Terre. S’approprier les concepts que nous utilisons est une étape qui me semble primordiale afin d’apprendre à mieux communiquer pour ensuite pouvoir se réunir collectivement et faire émerger des solutions accessibles comme pour la transition énergétique.
Pour finir, j’ai conscience des nombreuses inégalités qui existent à toutes les échelles sur la planète mais que nous sommes tous liés. C’est pourquoi je vais continuer ma réflexion sur l’intelligence collective et les solutions systémiques possibles pour expérimenter le pouvoir de l’individu sur le collectif et du collectif sur l’individu.
Pour aller plus loin dans ma réflexion il faudrait ensemble à la notion de richesse et de bonheur. Pour moi être riche c’est être moi-même quand je donne de mon Amour au quotidien et reçois celui de mes frères et soeurs ainsi que celui de la Nature. Mon bonheur ne peut pas se faire au détriment du bien commun et donc de l’équité entre les peuples sur Terre et du respect de celle-ci.
Et vous quelle est votre opinion sur ces notions ? 🙂
LinkedIn : Florian LARIO—Poète de la communication
Article illustré par Estelle Chambon, Steliegraphie.
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